L’Argentine bat la France au bout d’une finale folle et gagne sa troisième Coupe du monde, la consécration de Messi

La grinta argentine fait des merveilles dès les premières minutes. Le pressing de l’Albiceleste étouffe l’entrejeu français. Alexis Mac Allister (5e) et Rodrigo De Paul (8e) décochent les premières frappes.

Et puis Angel Di Maria entre en scène. L’invité inattendu de cette finale expédie d’abord un envoi dans le ciel de Doha avant de faire voir des étoiles à Ousmane Dembélé. L’ailier argentin se joue de son opposant et s’effondre dans le rectangle. Il y a un contact. Monsieur Marciniak indique le point de penalty sans hésitation. Lionel Messi assume. Avec un sang-froid de reptile. Hugo Lloris, pris à contre-pied, est battu (1-0, 23e).

Accrocheur dans les duels et génial balle au pied, la Pulga est en mission. D’une inspiration fabuleuse, il lance une reconversion parfaite. Le cuir transite par Julian Alvarez et Mac Allister avant de glisser jusqu’à Di Maria. Isolé au deuxième poteau, il ajuste Lloris et double le score (2-0, 36e). Le break est fait, l’autre star de Rosario en a les larmes aux yeux. Malgré ses 8 petites minutes depuis les 1/8es de finale, El Fideo est titulaire. Il est déterminant. Le pari de Scaloni est payant.

La France est sous eau. En 45 minutes, les Bleus ne comptabilisent pas la moindre tentative. Une première dans l’histoire des finales de Coupe du monde. Didier Deschamps tente un électrochoc avec un double changement (Giroud et Dembélé sont remplacés par Thuram et Kolo Muani) dès la 40e minute.

L’Argentine peut se contenter de gérer face à des Bleus inoffensifs à l’image d’un Kylian Mbappé absent. Portés par une impressionnante chorale albiceleste, Messi and co sont prêts à assommer un adversaire déjà KO. Alvarez trouve Lloris dans un angle fermé (58e).

La France hérite le ballon (60% de possession) mais n’en fait pas grand-chose. Les essais de Kolo Muani (68e) et Mbappé (71e) – les premiers des Bleus – manquent la cible. Il ne peut rien arriver à l’Argentine. Et pourtant.

Sur un ballon en profondeur anodin, Nicolas Otamendi se fait avoir par Thuram. Penalty ! Mbappé ne tremble pas (2-1, 80e). La machine argentine se dérègle soudainement. Coman vole un ballon dans les pieds de Messi. 13 secondes et 4 passes plus tard, Kyk’s cisèle une reprise de volée splendide (2-2, 80e).

La France n’a pas tiré au but pendant 68 minutes. Elle a cadré ses premières frappes à la 80e et à la 81e minute. Et c’est 2-2. Le scénario est incroyable. Les Argentins n’ont pas retenu la leçon des quarts. Lloris détourne encore un tir puissant de Messi et envoie les deux équipes en prolongations.