Le froid, la pluie et les vents violents n’ont pas empêché les pilotes de venir faire leur «show de boucane» sur la piste du Ed’s Stop, samedi.

Le propriétaire, Edmond Lanteigne, attendait une quinzaine d’amateurs qui souhaitait maltraiter leurs véhicules pour inaugurer la saison 2018.

«Je ne savais pas s’ils allaient tous venir étant donné les conditions météorologiques, explique-t-il. Plusieurs m’avaient donné leur nom.»

Parmi les fidèles, André Daniel, ami de longue date du propriétaire, n’allait pas manquer l’occasion pour une petite pluie.

«Je suis avec lui depuis le début, dit-il. J’ai du fun quand je viens ici, c’est une sensation incroyable!»

Même son de cloche chez Donald Bergeron, qui est venu de Kedgwick pour s’amuser. Il possède d’ailleurs lui aussi une «plaque de spin» dans son patelin.
«C’est l’adrénaline que ça procure qui est excitante. Je viens ici tous les 15 août chaque année.»

Adhérence réduite

La piste humide est venue compliquer les choses pour les pilotes, du moins pour ceux qui se sont élancés les premiers.

«Il y a moins d’adhérence quand c’est détrempé. Au fur et à mesure où les gars se sont aventuré sur la piste, elle s’est asséchée», explique André Daniel qui a fait le déplacement depuis Shippagan.

Une plaque de dérapage trempée fait en sorte qu’il y a moins de «boucane», mais l’expérience est tout autant stimulante explique le propriétaire.

«Les gars ne s’amusent cependant pas moins. Ils peuvent tourner et faire glisser leurs véhicules quand même.»

«Quand la piste est détrempée, c’est difficile parce que les pneus n’adhèrent pas à l’asphalte comme d’habitude, note M. Daniel. Tu changes tes vitesses, mais tu glisses souvent, le contrôle n’est donc pas le même.»

Les participants peuvent fouler la piste plusieurs fois en une journée. Moins il y en a, plus souvent ils pourront s’aventurer. Chaque tour dure en moyenne de deux à trois minutes.

«C’est l’usure usuelle des pneus, explique M. Lanteigne. Certains pneus peuvent être bons pour une ronde de cinq minutes, mais il faut faire attention pour ne pas surchauffer le moteur.»

Dans les plus petits événements, les «spinners» s’équipent d’une quinzaine de paires de pneus, sachant qu’ils pourront en profiter. Lorsqu’il y a plus d’achalandage, ils en apporteront un peu moins, soit de cinq à huit paires.

 

Certaines modifications sont apportées aux véhicules pour s’assurer que l’expérience en vaut le coût.

«La force du moteur est importante, raconte M. Bergeron. Il faut aussi surveiller sa température. Je dispose de 350 forces dans le mien.»

M. Daniel a trouvé une solution pour éviter que son moteur surchauffe facilement.

«J’ai installé deux ventilateurs en avant, ça garde mon moteur à la bonne température plus longtemps qu’un moteur régulier.»

La grosseur des pneus change également la donne.

«Plus ils sont petits, plus ils vont tourner.»

Ce n’est pas la seule variable qui est importante pour avoir un bon spin. La technique compte pour beaucoup.

«Ce qu’il faut, c’est avoir le RPM à son meilleur. Si tu perds ta charge, tu descends ta vitesse en première et tu la remontes en deuxième pour lui redonner un peu de jus», explique M. Bergeron.

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