Edmond Lanteigne avait une idée en tête il y a cinq ans: créer une piste pour permettre aux amateurs de «show de boucane» de brûler leurs pneus à Bas-Caraquet. À l’époque, il ne se doutait pas que son passe-temps allait devenir une attraction pour des centaines de personnes.

«Au début, j’ai commencé ça pour m’amuser», explique le propriétaire du Ed’s Stop.

En cinq ans, il a vu son terrain s’agrandir à vue d’œil. Il estime que son lot mesurait 200 pieds sur 300 pieds au début. Aujourd’hui, on parle plutôt de 500 pieds sur 1200 pieds. Il n’a pas eu le choix pour accommoder les participants et les spectateurs.

«Dans les plus petits événements, j’ai environ une centaine de personnes qui viennent.»

Chiffre qui peut quintupler au plus fort de la saison estivale, en août. Il parvient même à attirer certains touristes.

Cette année, la saison sera lancée ce samedi, à compter de midi. L’événement se tiendra jusqu’à 18h. Il attend déjà quelques pilotes.

«Les habitués qui viennent à tous les événements seront ici, certains m’ont déjà écrit pour me dire qu’ils y seraient», explique l’homme qui doit terminer la mise au point de son terrain afin d’accueillir les gens.

Il est difficile de dire exactement combien de pilotes participeront à l’ouverture ou même aux autres événements plus tard cet été.

M. Lanteigne raconte que normalement, ce sont de 20 à 30 pilotes qui s’exercent sur la piste. Le maximum absolu est de 40 précise-t-il.

«Au-delà de 40, les participants n’iront sur la piste qu’une fois par heure, environ.» Une situation qui n’est pas idéale.

Bien qu’aujourd’hui tout se passe sensiblement dans le bon ordre, ce n’est pas sans adversité que le projet a vu le jour.

«J’ai longtemps dû me battre en Cour contre le village. Les élus ne voulaient pas me laisser faire. C’est souvent la réaction du monde quand ils ne connaissent pas ça.»

À ce jour, Edmond Lanteigne est le seul propriétaire d’un circuit du genre où il est possible de faire crisser ses pneus en toute légalité dans la région. Il y existe aussi des circuits non certifiés à Brantville et à Saint-Simon, entre autres.

«Il y a eu un temps où la ville me tenait responsable de tous les spins qui se passaient dans la ville. Au contraire, moi je leur rendais service. Je donnais une place aux gens pour le faire sans endommager des lieux publics. À un moment donné, je ne peux pas surveiller tout le monde. Ce que les gens font par eux-mêmes, ce n’est pas ma faute», s’est-il défendu.

Selon ses estimations, l’ouverture du Ed’s Stop aurait réduit de 90% les brûlures de pneus dans la ville.

Au grand déplaisir de la Ville, un juge lui a donné gain de cause pour garder son terrain en fonction. Toutefois, certaines modifications ont dû être faites pour répondre aux normes de sécurité.

«Le juge m’avait dit: ‘‘Je ne suis pas en faveur de ce genre d’activité. Moi, je suis un golfeur. Ils nous ont donné un endroit pour pratiquer notre loisir. Je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas le faire non plus’’», se rappelle-t-il.

N’importe qui âgé de 19 ans et plus peut s’inscrire pour participer au spectacle au coût de 25$. Le coût d’entrée pour le public est de 10$ ou de 15$ pour avoir accès au pit (réservé aux personnes de 19 ans et plus).

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