Des « shows de boucane » sur une piste contrôlée à Bas-Caraquet
Roasted Globalization : une installation de Martin Bureau. La surchauffe des marchés boursiers, avec comme symbole du consumérisme extrême le « show de boucane ».
Photo : Manif d'Art
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Village de Bas-Caraquet, dans la Péninsule acadienne, pourrait bientôt donner le feu vert à l'ouverture d'une piste de dérapage contrôlée où un promoteur propose de tenir des « shows de boucane », une activité qui consiste à faire crisser les pneus d'une voiture sur une surface asphaltée pour leur faire produire une épaisse fumée.
Il s'agit d'un passe-temps très populaire dans la Péninsule acadienne et ailleurs, où il n'est pas rare de voir des routes rurales avec des marques circulaires de pneus.
L'activité est illégale, mais très difficile à contrôler, a affirmé la maire de Bas-Caraquet, Agnes Doiron, en entrevue à l'émission de radio Le Réveil du Nouveau-Brunswick d'ICI Acadie.
« Oui, on a une présence policière, mais la police a tellement un grand territoire à servir qu'ils sont pas toujours là lorsqu'on les a besoin. »
Le Village de Bas-Caraquet voit dans la piste de dérapage contrôlée proposée par le promoteur Edmond Lanteigne une solution. Sa piste se trouverait sur un terrain privé boisé, à un kilomètre environ des plus proches résidences.
Le Village a procédé lundi soir à la première et à la deuxième lecture d'un projet de modification du zonage qui permettrait au projet d'aller de l'avant. Les opposants avaient jusqu'à lundi midi pour se manifester. Une seule personne s'est présentée. La maire Doiron prévoit que le projet sera adopté à la fin mars.
Je suis confiante qu'on va voir une différence dans ma municipalité.
Le promoteur prévoit tenir de six à huit « shows de boucane » pendant l'été. En autorisant une piste de dérapage contrôlée, le Village de Bas-Caraquet croit qu'il sera plus facile d'encadrer l'activité et d'en réduire les risques.
« Nous on va s'assurer qu'il y a de la sécurité, que la police soit présente, que les pompiers soient en appel pour s'il y a des problèmes, précise la maire Doiron, mais la municipalité ne va pas s'embarquer à savoir quel genre de voitures, mais on va encadrer pour que ce soit sécuritaire. »