La GRC et Tracadie ne veulent plus de « shows de boucane »
Le 10 août, la police a été reçue à coups de pierres et de bouteilles.
Un « show de boucane ».
Photo : Getty Images / Toa55
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au Nouveau-Brunswick, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et la Municipalité régionale de Tracadie ne veulent plus de spectacles de crissement de pneus, familièrement appelés « shows de boucane », dans la Péninsule acadienne.
Entre le 8 et le 10 août, la GRC s'est rendue à neuf reprises à des endroits où des gens faisaient crisser les pneus de leur véhicule devant une foule de spectateurs dans la Péninsule acadienne.
Le 10 août, lors d’une intervention sur la route 355 à Sainte-Rose, sur le territoire de la Municipalité régionale de Tracadie, les agents de la GRC ont été accueillis par des jets de bouteilles et de roches, selon le sergent Stéphane Blanchard, du détachement de Caraquet de la Gendarmerie royale du Canada.
À lire aussi :
La GRC rappelle que des activités comme celles que l’on appelle familièrement « shows de boucane » sont non seulement illégales, mais potentiellement dangereuses.
Il y a des projectiles qui peuvent sortir des véhicules, que ce soient des bouts d'asphalte, des roches qui sont sur le pavé... Ça peut frapper les personnes qui sont là pour regarder et encourager
, indique le sergent Blanchard.
Le sergent Stéphane Blanchard, du détachement de Caraquet de la GRC
Photo : Radio-Canada
Selon le policier Blanchard, des citoyens se plaignent de ces rassemblements bruyants. Il y a des voisins qui nous appellent. Souvent, ils désirent rester anonymes, par peur de représailles
, affirme-t-il.
Des résidents qui se plaignent de la situation n'ont pas voulu accorder d'entrevue à la caméra.
À la Municipalité régionale de Tracadie, on dit prendre la situation au sérieux. Selon le directeur général, Daniel Hachey, on prévoit renforcer un arrêté municipal afin de permettre aux agents de donner des contraventions.
M. Hachey croit aussi que plus de sensibilisation pourrait aider à dissuader les contrevenants et mettre fin à ces activités.
La GRC poursuit son enquête sur les récents incidents et demande l'aide du public. Aucune arrestation n'a été effectuée jusqu'à maintenant.
Les organisateurs de ce genre d’événements et les conducteurs de voiture qui y participent pourraient faire l’objet d’accusations déposées en vertu du Code criminel, rappelle le sergent Stéphane Blanchard.
D’après le reportage de François Vigneault